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La seigneurie de Castegarède

Oyez oyez bonnes gens, voici les présentations des personnages que nos membres ont choisi de représenter. Tous sont fictifs mais auraient tout à fait pu exister dans le Béarn de Gaston VI.

Monseigneur Guillaume d'Aire

 

Je suis Guillaume d’Aire, seigneur de Castegarède par la grâce de Gaston vicomte de Béarn. Ma terre s’étend entre les collines qui surplombent la landes du pont long, au midi du bourg de Navailles. Cette terre est nostres depuis six générations et fut confiée à mon aïeul par Gaston le croisé, qu’il avait suivi pour délivrer le tombeau de Christ en Palestine.

 

Depuis lors, nous n’avons pas ménagé notre peine pour défricher ces terres incultes et en faire un domaine florissant. Mes casalers sont riches et courageux. Mon castel se dresse fièrement sur la colline, et rappelle aux Ossalois qui font paître leurs troupeaux dans la lande, qu’ils ne sont pas les bienvenus en ces lieux. Le moulin establi sur le Laaps tourne à plein. On y produit une excellente farine pour le pain qui nourrit nos gens.

 

Et pourtant une ombre sombre plane sur ma maison. Cela fait maintenant trois ans que nostre seigneur Gaston, vicomte de Béarn par la volonté de Dieu, est entré en révolte contre Guillaume de Bueles, qui avait été establi par Henri roi des Anglois, pour la conservation et le gouvernement du païs de Gascogne. Epuisés par cette longue lutte, les seigneurs de Béarn qui suivirent leur suzerain sont pour la plupart au bord de la ruine.

 

 

Per-Arnaut Castelhoo dit Sanglar

 

Fils d’un casaler bien établi dans le petit bourg de Castegarède, Per-Arnaut connut une jeunesse sans encombre. Les excellentes relations que son père avait su entretenir avec le seigneur de Castegarède, lui valurent de partager son temps avec le fils du châtelain, Guillaume d’Aire, futur seigneur de Castegarède !

 

Au cours des années qui suivirent, Per-Arnaut allait suivre Guillaume comme son ombre, dans son parcours initiatique de chevalier. Curieux de nature, et ayant soif de connaissances, il allait accéder à la lecture, à l’écriture, au calcul, au maniement des armes et autres matières qu’un chevalier se devait de posséder et de maîtriser.

Ces deux-là allaitent devenir inséparables, et s’il n’était leur rang respectif, on aurait pu les prendre pour 2 frères.

 

Les années passèrent et à l’âge de 16 ans, Per-Arnaut était devenu un fringant jeune homme ayant acquis de l’instruction et une certaine expérience du maniement des armes. Sur proposition de son frère de cœur, qui voyait là un moyen de passer encore plus de temps avec lui, il lui fut demandé d’intégrer la militia du seigneur de Castegarède, ce qu’il accepta de bonne grâce.

Mathilde Castelhoo

 

Originaire de Castegarède, Mathilde est la fille unique du molièr (meunier) du village.

Amis d’enfance, et toujours ensembles à faire les 400 coups, c’est tout naturellement qu’elle épousa Per-Arnaut en l’an 1229.

 

Initiée très tôt par sa grand-mère à la connaissance des plantes de sa région, elle en connaît également toutes les vertus médicinales. Souvent sollicitée, elle bat la campagne pour cueillir les plantes nécessaires à la préparation de pommades et autres potions. Plus enclin à aider son prochain qu’à s’enrichir, elle ne refuse jamais son aide.

Colportée par les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle, sa réputation allait au-delà de son village natal et il n’était pas rare que des gens viennent de villages éloignés de plusieurs lieues pour obtenir le précieux remède.

 

Avec le temps, elle devint une figure emblématique du village mais cette notoriété ne manqua pas d’attirer la curiosité malveillante du curé qui ne voyait dans ces remèdes que potions maléfiques! Par chance, Mathilde bénéficiait de la protection du seigneur de Castegarède qui avait eu recours à ses remèdes à de nombreuses reprises dans le passé.

 

 

Yvain de Sansac

 

Bâtard d’un vassal saintongeais du comte de la Marche, Yvain a quitté jeune le cocon familial à la naissance des fils légitimes de son père. Blessé à 16 ans lors de la bataille de Taillebourg alors qu’il combattait dans le camp anglais, il n’a dû la vie qu’à un coup de pouce de la chance, et à un pragmatisme qui ne l’a plus quitté depuis.

 

Il s’enfuit d’abord jusqu’à Bordeaux, accompagnant un petit seigneur Béarnais et les restes de sa troupe. Il s’établit alors en Guyenne comme routier, partageant son temps entre escortes de quelques riches voyageurs, et rapines lors des périodes de vaches maigres. Attiré un temps par les feux de la croisade en Languedoc, il délaisse vite la région, et se dirige vers l’ouest se rappelant du petit seigneur qui autrefois lui avait proposé de rejoindre ses hommes.

 

C’est ainsi qu’Yvain arrive en Béarn dans la petite abbaye laïque de Castegarède où il incorpore la petite garde seigneuriale. Suite au décès du chef de la garde, le seul autre soldat professionnel avec lui, il prend logiquement sa suite devenant un des personnages les plus importants de la seigneurie.

Arramon de Peyrelade

 

Fils d'un marchand béarnais exilé à Toulouse, Arramon de PEYRELADE a été confronté très jeune à la menace noire de l'inquisition. En effet sa mère était versée dans l'autre religion , celle des hérétiques à ce qu'il se disait en ces temps.

 

En 1234 à 14 ans seulement, il fut engagé dans l'armée de Pierre Rogier de MIREPOIX chevalier faydit dépossédé de ses terres par ces voleurs du nord. Il rejoignit le castel de son cousin Raymond de PEREILLE avec la troupe de renfort.

La défense de Montségur fut douloureuse et difficile mais l'armée de soutien du comte Raymond VI de Toulouse ne vint pas et la citadelle tomba finalement aux mains des croisés. Par chance ou malchance avec d'autres soldats , Arramon fut gracié et intégré dans l'armée croisée de laquelle il s'évada prestement.

 

Il arriva en terre de Comminges, loua son bras au seigneur local et passa aux yeux de tous pour un croisé du sud car il savait bien qu'il était mal venu d'héberger une brebis galeuse. Un capitaine découvrit son secret mais un coup de hache lui coupa la parole.

Suite a cet incident, Arramon dut repartir, une fois de plus, sur la route vers le pays de Béarn et rentra au service de Monseigneur.

Franquinot de Crampanham

 

Né en l’an de grâce 1225 au château de Crampanham en Ariège, Franquinot était le fils de Pierre de Montegut, capitaine des gardes du seigneur Arnault de Crampanham. Ses capacités martiales l’ayant très tôt fait remarquer, il entra au service de son seigneur comme simple écuyer dès l’âge de 12 ans. Son père avait été tué sous ses yeux lors d’une escarmouche, il  fut élevé par Arnault comme son propre fils.

 

Lors du siège de Montségur en 1244 il se trouvait à la tête de  la milice croisée chargée de garder les hommes d’armes qui s’étaient rendus. Occitan de cœur,  il permit à un petit groupe, dont faisait partie Arramon de Peyrelade, de s’évader pendant une nuit sans lune. Dès lors, il s’enfuit

en  direction du Nord, offrant ses services à qui le payait, ce qui lui permit d’amasser un petit butin et de vivre confortablement.  Lors d’une mission pour le compte du seigneur de la Chapelle d’Anguillon, il croisa  la douce Gwendoline, fille de taillandier, dans le bourg de Bonny-sur-Loire. Il demanda sa main à son père qui la lui accorda de bonne grâce.

 

 

Franquinot et sa compagne décidèrent  de redescendre  vers le sud et s’installèrent finalement en terre de Béarn, près de Morlaàs. Franquinot y entra au service de Guillaume d’Aire, seigneur de Castegarède, très heureux de recruter un homme d’armes de sa valeur. Il devait justement y retrouver son vieil ami Arramon dont il partageait le terrible secret ……

Les présentations des autres membres arriveront au fur et à mesure que ces derniers les auront écrites, soyez patients.

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